Chère Louise

– 1972 –

Louise est une femme divorcée et seule, professeure de dessin vivant à Annecy. Elle rencontre un jeune immigré italien dont elle tombe amoureuse au point de le faire vivre chez elle. Mais l’amour, la différence d’âge et le manque d’argent font mauvais ménage.

Résumé

Quadragénaire, divorcée et sans famille, Louise s’est installée à Annecy où elle enseigne le dessin. Trouvant un jour ses deux chiens empoisonnés par des voisins malveillants, elle recourt à Luigi, un jeune immigré italien désœuvré et vivant d’expédients auquel elle avait fait l’aumône, pour les enterrer.

Louise devient sa protectrice : elle l’installe chez elle, lui trouve du travail, tente d’améliorer son éducation. Luigi devient bientôt son amant, et l’esseulée s’attache profondément à cet être candide et infantile, quoique inconstant et amoral. Luigi ne tarde pas à perdre son travail, et Louise doit résoudre d’importants problèmes financiers pour continuer à l’entretenir et à le gâter.

Consciente de leur trop grande différence d’âge, elle l’incite à sortir seul et à fréquenter des jeunes comme lui. Cependant, lorsque Luigi lui présente Pauline, elle n’a de cesse au cours du dîner qui les réunit d’humilier le jeune homme et de provoquer la rupture.

Ils reprennent leurs rapports jusqu’au jour où Luigi fait la connaissance de Poussy, une richissime jeune américaine qui s’éprend de lui au point de vouloir l’épouser et l’emmener aux États-Unis. Il demande à Louise de se faire passer pour sa mère afin de favoriser l’entreprise. Par amour, Louise se prête au jeu.

Mais un incident fait découvrir à la jeune fille la nature des rapports de cette mère et de ce fils. Cet échec persuade Luigi qu’il n’arrivera jamais à rien. Apprenant que Louise a été obligée de vendre ses bijoux, honteux, il choisit de disparaître. Louise se retrouve de nouveau seule et réalise que cette solitude lui est désormais insupportable. Elle décide de se suicider. Mais dans un sursaut, elle s’arrache à la mort. Ayant opté pour la vie, elle apprendra la sérénité.

Interprètes

Jeanne Moreau : Louise
Julian Negulesco : Luigi
Yves Robert : Magnetto, le vendeur de cycles
Didi Perego : Frédérique
Pipo Starnazzo : le Padre
Jill Larsen : Poussy
Lucienne Legrand : la logeuse
Toni Arassse : Pauline
Luce Fabiole : Anna
Louis Navarre : Lucien Pulpon « le baryton »

Equipe

Production : Les Films Ariane P.E. C. F. (Paris) – Compania Cinématografica Champion (Rome)
Producteurs : Alexandre Mnouchkine, Georges Dancigers
Producteur délégué : George Dancigers
Scénario : Jean-Loup Dabadie et Philippe de Broca d’après la nouvelle « L’éphèbe de Subiaco » de Jean-Louis Curtis paru dans le recueil « Le Thé sous les cyprès »
Dialogues : Jean-Loup Dabadie
Directeur de la photographie : Ricardo Aronovitch
Opérateur : Jean-Paul Schwartz
Montage : Françoise Javet assistée de Kouka Bernard, Michèle Nény et Isabel Garcin de Herreros
Musique : Georges Delerue
Piano : Odette Gartenlaub
Ingénieur du son : Jean Louis Ducarme assisté de Jean Nény
Décors : Constantin Méjinsky
Maquillage : Maud Bégon
Coiffeuse : Simone Knapp
Régisseur général : Alain Belmondo
Assistant-réalisateur : Denis Amar
Script : Suzanne Durrenberger
Photographe : Georges Pierre
Attaché de presse : Gilbert Guez

Détails

Durée : 105 minutes
Premier titre : Louise
Tournage : 4 octobre – 7 décembre 1971
Extérieurs : Annecy
Distribution : Warner Columbia
Sortie à Paris : 6 septembre 1972
Box office : 55 043 entrées en cinq semaines dans huit salles parisiennes

Bande annonce

Et aussi

Photos

À savoir

  • Alors que Philippe de Broca est en train de tourner La Poudre d’escampette, Jean-Loup Dabadie lui fait lire un scénario tiré d’une nouvelle de Jean-Louis Curtis, L’Éphèbe de Subiaco, qu’il a adapté pour la comédienne Jeanne Moreau. De Broca est aussitôt conquis. Pour la première fois, le cinéaste va mettre en scène un scénario qui n’est pas de sa main. « J’ai été séduit par cette histoire d’une femme seule, professeur de dessin dans une petite ville de province et qui recueille, comme un chien perdu, un ouvrier italien presque analphabète et de vingt ans son cadet, auquel elle s’attache passionnément bien que tout les sépare… Je n’ai pas voulu collaborer à l’adaptation. J’aurais trouvé le moyen même inconsciemment, de raconter ça d’une manière drôle. » (France-Soir, 17 mai 1972)
  • Le film se tourne à l’automne 1971, dans la ville d’Annecy, choisie sciemment : « Annecy, c’est le reflet de Louise, raconte De Broca. Une ville de province qui se renferme sur elle-même, dans ses brumes, dans son lac, qui ne gèle même pas. Tout est suave, un peu effacé. J’ai voulu ça, parce qu’on raconte l’histoire d’une
    passion impossible dans un monde qui s’efface comme le personnage de Louise. » (Les Arts du spectacle, 17 mai 1972)
  • Chère Louise est sélectionné en compétition officielle au 25e Festival de Cannes… et se fait huer. « J’en garde un souvenir abominable. Personnellement, je tenais beaucoup à aller au Festival. Personne n’était très emballé par le film, mais on s’était dit que Jeanne aurait le prix d’interprétation féminine. J’ai même l’impression qu’il y a eu une sorte de cabale contre le film. » (Philippe de Broca, éditions Henri Veyrier, 1990)

Affiches

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