L’Homme de Rio
– 1964 –
Soldat en permission pour huit jours, Adrien arrive à Paris pour assister à l’enlèvement
de sa fiancée par deux inconnus. Sans réfléchir une seconde, il se lance à la poursuite
des ravisseurs et monte ainsi, clandestinement, à bord d’un avion pour… Rio.
Résumé
Ignorant un fait en apparence étranger à son destin, le vol d’une statuette amazonienne au Musée de l’Homme, le deuxième classe Adrien Dufourquet arrive à Paris pour une permission de huit jours qu’il s’apprête à passer avec Agnès, sa fiancée.
Mais celle-ci est enlevée sous ses yeux. Il prend en chasse les ravisseurs jusqu’à Rio ou, déjouant les pièges de mystérieux inconnus, il parvient à la libérer. Elle lui apprend qu’une deuxième statuette semblable à celle volée est cachée dans la maison qu’elle habitait naguère, à Rio, avec son père. Or, celle-ci leur est dérobée par les mêmes individus qui séquestraient Agnès.
Le couple part pour Brasilia afin d’y rencontrer de Castro qui possède une troisième statuette identique aux deux autres. En cours de route, ils délivrent le professeur Catalan, tuteur d’Agnès et ancien compagnon d’expéditions de son père défunt, lui aussi enlevé à Paris.
Coup de théâtre : Catalan tue de Castro, s’empare de la statuette et kidnappe Agnès dont il est amoureux. Adrien se lance de nouveaux dans une course folle, affrontant mille dangers. Il parvient à suivre les ravisseurs qui, après s’être enfoncés dans la jungle, s’arrêtent devant une grotte. Dans celle-ci, Catalan place sur des socles prévus à cet effet les statuettes, un miroitement du soleil sur chacune d’elles devant indiquer la cachette du trésor des Maltèques convoité depuis longtemps. Mais de violentes secousses provoquent un éboulement qui ensevelit le cupide professeur et le trésor tant convoité.
Vengeance des dieux Maltèques ? Non, traçage à la dynamite et au bulldozer de la Trans-amazonienne.
Adrien rentre en France avec Agnès, saine et sauve, juste avant la fin de sa permission. Dans le train, il retrouve son copain de chambrée, encore sous l’effet de l’aventure qu’il vient de vivre : trois heures en voiture pour traverser Paris embouteillé…
Interprètes
Jean-Paul Belmondo : Adrien Dufourquet
Françoise Dorléac : Agnès Villermosa
Jean Servais : le professeur Catalan
Simone Renant : Lola
Adolfo Celi : Mario de Castro
Roger Dumas : Lebel, le copain d’Adrien
Daniel Ceccaldi : le commissaire
Milton Ribeiro : Tupac
Ubiraci de Oliveira : Sir Winston
Sabu do Brazil : Maïtoc
Equipe
Production : Les Films Ariane – Les Artistes Associés (Paris) – Dear Film (Rome)
Producteurs : Alexandre Mnouchkine, Georges Danciger
Scénario : Jean-Paul Rappeneau, Ariane Mnouchkine, Daniel Boulanger, Philippe de Broca
Dialogues : Daniel Boulanger.
Directeur de la photographie : Edmond Séchan
Opérateurs : Jean-Paul Schwartz, Philippe Brun, assistés de Guy Delattre
Montage : Françoise Javet assistée de Ghislaine Desjonquères et Nicole Gauduchon
Musique : Georges Delerue
Chansons : « o Rio e o Mar » et « Serenada do Mar » de Catulo de Paolo et « Chorando Sim » de Almeidinha
Ingénieur du son : Jacques Maumont
Décors : Mauro Montero Filho
Maquillage : Marcel Bordénave
Coiffeuse : Yvonne Gasperina
Directeur de production : Alexandre Mnouchkine
Régisseurs généraux : Maurice Hartwig, Louis Manella
Assistant réalisateur : Olivier Gérard
Scripte : Lucile Costa, Helly Stérian
Attachée de presse : Maryse Martres
Photographe : Darcy Trigo, Raymond Voinquel
Effets spéciaux : Gil Delamare
Conseiller aéronautique : Colonel Piaheiro
Trucages et générique : Jean Fouchet F.L.
Détails
Durée : 120 minutes
Tournage : 16 mai – 2 août 1963
Extérieurs : Paris, Brésil
Distribution : Les Artistes Associés.
Sortie à Paris : 28 février 1964
Box-office : 655 885 entrées en 20 semaines dans cinq salles parisiennes.
Bande annonce
Photos
À savoir
- « Je devais faire un Tintin que j’ai abandonné parce que je trouvais idiot de transformer cette bande dessinée en film avec des acteurs, et le film s’est fait sans moi », raconte Philippe de Broca. Quittant sans regrets Tintin et le mystère de la toison d’or, il se lance dans le tournage de Cartouche avec Jean-Paul Belmondo, mais garde en tête l’idée de faire un film d’aventures à la manière d’Hergé. Un voyage à Rio pour promouvoir Cartouche convainc le cinéaste de tourner son histoire au Brésil. « Nous allons faire un film à Rio », explique-t-il au producteur Alexandre Mnouchkine. « Belmondo sera en costume blanc, il descendra de l’avion et il lui arrivera plein d’aventures ! » (Belmondo de Philippe Durant, Robert Laffont, 1993) L’histoire démarrera finalement autrement, avec l’aide de Jean-Paul Rappeneau et Daniel Boulanger.
- * L’assistant-réalisateur Olivier Gérard se souvient des conditions du tournage : « Ce film, on l’a fait à neuf : dans nos pérégrinations brésiliennes, il y avait Philippe de Broca, Alexandre Mnouchkine, le directeur de la photo Edmond Séchan, l’opérateur Jean-Paul Schwartz, l’assistant opérateur Guy Delattre, l’électricien Georges Goudard, le régisseur Maurice Hartwig, la scripte Lucille Costa et moi. C’était un tournage très limité (mais) très pro, avec une structure organisée, sous le chapeau de Mnouchkine qui était une personnalité considérable. Il a suivi le film de bout en bout. C’était vraiment le père du film et celui de De Broca. » (histoiresdetournages.devildead.com, 2014)